Quand on n’a pas eu la chance de naître dans une famille aisée, il est souvent difficile de se faire une place dans les catégories supérieures.
Depuis plusieurs années, l’ascenseur social en France est en panne, ou du moins, son mécanisme est grippé. En effet, on estime qu’il faut 6 générations pour qu’un individu sorte de la pauvreté1.
Alors est-ce une question d’argent ?
En partie, mais pas seulement. Dans beaucoup de familles modestes, les parents qui ont un projet d’ascension sociale pour leur(s) enfant(s), peuvent faire des sacrifices financiers considérables pour offrir à leur progéniture des meilleures chances de réussite2.
C’est le cas dans ma famille, où depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours vu mes parents être précautionneux avec leur argent afin de pouvoir financer mes futures études (qui se sont effectivement révélées coûteuses). Vous avez peut-être eu cette chance d’avoir pu compter sur le soutien financier et/ou moral de votre famille pour vous aider à accomplir votre réussite sociale. Ou peut-être que malgré tous les obstacles et l’absence de soutien familial vous avez réussi à vous sortir de votre condition sociale modeste.
Néanmoins, quelque soit la taille du pécule amassé par vos proches et/ou par vos efforts, il vous est peut-être arrivé de constater que quelque chose vous manquait pour gravir avec aisance l’échelle sociale.
De vous sentir en décalage avec le nouveau milieu social dont vous aviez rêvé de faire partie. Bref, il vous manque « quelque chose » pour être tout à fait à l’aise et vous n’arrivez pas à mettre des mots dessus.
Ce « quelque chose » ce sont codes sociaux, ce que le sociologue Pierre Bourdieu appelle aussi le « capital culturel »3. Cela, même tout l’or du monde ne permettrait pas de vous l’acheter. Soit on les a acquis dès le plus jeune âge parce que notre environnement familial nous a inconsciemment conditionnés à appliquer ces codes ; soit on arrive à l’âge adulte sans les avoir et dans ce cas, il faut en prendre conscience pour se les approprier.
Je sais à quel point il est douloureux d’apprendre ces « codes » sur le tard, à force d’expérience (comprendre « à force d’erreurs et de situations gênantes »).
Il est d’autant plus frustrant de savoir que certaines personnes ont déjà ces codes, parce qu’elles sont nées dans la bonne famille. Elles naviguent dans la société avec une aisance désarmante quand vous, vous ramez pour trouver votre place. On ne peut pas jeter la pierre à ces personnes, elles ont tout simplement eu de la chance.
C’est justement par ce blog que j’ai l’ambition de compenser ces inégalités de naissance et de classe sociale en offrant à ceux qui n’en ont pas eu l’opportunité d’acquérir ces codes. Bien sûr, il faudra fournir un peu plus d’efforts que si vous aviez appris tout cela par votre milieu familial. Néanmoins, avec de la bonne volonté et l’envie d’apprendre et de progresser, on peut vite rattraper son retard. Et si cela peut vous permettre d’être un peu plus à l’aise dans votre projet de réussite et d’ascension sociale, alors j’aurais réussi mon pari.
En vous souhaitant une bonne lecture et tous mes vœux de réussite !
(1) https://www.rfi.fr/fr/france/20180616-etude-ocde-six-generations-necessaires-sortir-pauvrete